Nous nous sommes rencontrés sur les bancs du Lycée Faidherbe à Lille en 1966, nous nous sommes aimés sur ceux de l’IUT de Biologie Appliquée, et après un an de séparation forcée   ( Service Militaire oblige) , nous nous sommes mariés en août 1971. Deux enfants et quatre petits enfants plus tard, il est grand temps de donner libre cours à nos rêves.

    

 

 

ELLE

Une des premières diététiciennes à s’installer en libéral dans les années 70 ( ça n’a pas toujours été facile), mais elle aime ça, les défis ! D’une imagination débordante et d’une créativité sans bornes, elle pense toujours à ce qu’elle va pouvoir faire ( ou faire faire à son bricoleur de mari quand il s’agit de travaux ou de décoration de la maison qu’elle a pris le soin de soigneusement dessiner, mesurer, penser et repenser..)  et n’a de cesse que ce ne soit réalisé ( comme on dit chez nous: quand elle a une idée en tête, elle ne l’a pas ailleurs). Ayant mené de front son sacerdoce professionnel en libéral, à l’hôpital et dans l’enseignement , elle abandonne tout en mars 1999 pour rejoindre son mari en Argentine, non sans avoir préparé auparavant le mariage de sa fille prévu pour  juin 2000. Prévenue par téléphone que la naissance de son premier petit fils s’annonce plus tôt que prévue, elle effectue un voyage éclair de 12000 km en taxi, avion et voiture en 24 heures pour arriver à la maternité 5 minutes avant l’accouchement !!! Vous l’aurez compris: c’est une super mamy, très famille qui s’occupe des autres avant de penser à elle.

 

LUI

Il a le chromosome P de T dans le sang: toute une vie professionnelle passée dans l’industrie de la transformation de la pomme de terre; il faut dire qu’il ne pouvait pas échapper à son destin: un grand père négociant en P de T et l’autre d’origine belge….ça vous marque pour la vie. Les chips, la purée, la frite, ça a été son quotidien pendant des décennies; d’abord en production puis dans la branche Engineering d’un grand groupe mondial de l’agroalimentaire, il a parcouru les pays « patatiers » d’Europe avant qu’on ne l’envoie construire une usine énorme à Balcarce en Argentine ( village natal d’un certain Juan Manuel Fangio et qui possède le plus beau musée automobile de toute l’Amérique du Sud). C’est là qu’est né son attachement pour l’Argentine qu’il considère un peu comme sa seconde patrie et pour ses nombreux amis « marplatenses » et  » portenos » ( habitants de Mar del Plata et de Buenos Aires). Un stent et un pontage n’ont pas réussi à calmer sa soif de découvertes et le voila prêt à affronter les pistes de terre et de »ripio » de Patagonie et de la Cordillère des Andes; il s’est promis de faire la « Ruta 40″ sur toute sa longueur: de La Quiaca         ( frontière bolivienne) au Cap Virgenes ( extrémité sud de la Patagonie), même si c’est en plusieurs fois.